"Cela ne l'aurait certainement pas dérangée si l'inconnu adossé contre la Bentley ne la suivait pas continuellement des yeux. Il détenait un regard impassible qui dégageait une part de mystère intrigante. Néanmoins, ces yeux-là saisissaient la jeune fille bien plus qu'ils ne le devaient. La brunette réfléchit intensément le cours de quelques secondes puis, enfin, les souvenirs lui revinrent tels des éclairs de lumière incandescents. Son étonnement fut tel à l'instant où elle réalisa qui était la personne qui se tenait en face d'elle, qu'elle apposa ses mains sur sa bouche sans n'émettre aucun son. Le blondin haussa les sourcils.
- Non, c'est pas vrai..., chuchota t-elle au creux de ses mains qui sentaient la crème à l'essence de nérolie.
Le jeune garçon semblait se régaler de la réaction de Zéphir. Elle le frappa légèrement sur l'épaule.
- Arrête de rire! Il n'y a rien de drôle.
- Tu penses ça parce que tu ne t'es pas vue, dit le garçon en opprimant tant bien que mal un dernier sourire.
La brune fit la moue. Il s'agissait de Kamron, un ami de Zéphir qu'elle avait connu en primaire, et même peut-être au jardin d'enfant, elle ne se souvenait plus vraiment. Il y avait assurément une dizaine d'années qu'ils ne s'étaient pas revus après son départ pour Londres.
- Qu'est-ce que tu fais ici? finit-elle par demander en regardant sur le côté, tu avais déménagé.
- Mes parents m'ont fait rentrer à Paris il y a quelques semaines, attesta t-il en retrouvant son air impassible habituel, tu dois savoir pourquoi, non?"
Mon clavier extrêmement capricieux a décidé d'effacer la totalité du texte que j'avais préparé avec amour hier soir, qui sait comment il s'y est pris, mais je n'ai donc qu'une partie insignifiante des petits idées que je griffonne pendant mon temps libre à mettre ici, en attendant que fleurisse à nouveau un fruste souffle d'inspiration dans mon coeur agacé.